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125 - Celui qui réjouit le Shabbat

J’ai entendu, 8 Sivan, 15 Juin 1949, Tel Aviv

« Celui qui réjouit le Shabbat, un domaine illimité lui est donné, comme il est dit : “Alors tu te réjouiras dans le Seigneur et Je te ferai chevaucher sur les hauts lieux de la terre et Je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père”, etc. Contrairement à Abraham, à propos duquel il est écrit : “Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur”, etc. Ni comme Isaac, dont il est écrit : “à toi et ta descendance, Je donnerai tous ces pays”, mais comme Jacob, à propos duquel il est écrit : “tu te propageras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud.” » (Shabbat, 118)

Il est difficile de comprendre cette Guémara littéralement. Sera-t-il donné à chacun d’Israël le monde entier, un domaine illimité ?

Commençons par les paroles de nos sages : « Dans l’avenir, le Créateur sortira le soleil de son fourreau et assombrira. Les méchants sont jugés par lui et les justes sont guéris par lui, comme il est écrit : “Car voici, le jour vient, ardent comme un brasier, et tous les scélérats et les méchants seront comme de la paille. Ce jour-là, ils seront consumés par le feu, dit le Seigneur des armées, Il ne leur laissera ni racine ni branche, ni racine dans ce monde, ni branche dans le monde à venir.” »

Les justes sont guéris par lui, comme il est écrit : « “Mais pour vous qui craignez Mon Nom, le soleil de justice se lèvera qui portera dans ses ailes la guérison”, etc. Et de plus, ils sont affinés par lui. » (Avoda Zara, 3b)

Il faut comprendre l’énigme des sages : qu’est-ce que le soleil et qu’est-ce que le fourreau, et d’où vient cette contradiction ? Aussi, que veut dire « ni racine dans ce monde ni branche dans le monde à venir » ? Et « de plus, ils sont affinés par lui » ? Il aurait dû dire, « guéris et affinés par lui », et pourquoi le « de plus » qu’il a dit ?

Maintenant, nous pouvons comprendre les paroles de nos sages : « Israël compte par la lune et les nations du monde, par le soleil. » (Soucca 29) Cela veut dire que la lumière du soleil est une épithète pour la plus claire des connaissances, comme il est écrit : « clair comme le soleil ». Et les nations du monde, qui n’ont pas reçu la Torah et les Mitsvot, comme il est écrit que le Créateur la proposa à chaque nation et à chaque langue, mais elles ne voulaient pas se réjouir de la lumière de la Torah, qui est « la lune », recevant la lumière du Créateur, qui est la lumière du soleil, c’est-à-dire la lumière générale. Cependant, elles ont la soif et le désir ardent d’étudier le Créateur et de Le connaître Lui-même.

Par contre, Israël compte par la lune, qui est la Torah et les Mitsvot, dans lesquels la lumière du soleil est revêtue. C’est pourquoi la Torah est le fourreau du Créateur. Il est écrit dans le Zohar que « la Torah et le Créateur sont un ». Cela signifie que la lumière du Créateur est revêtue dans la Torah et les Mitsvot, et Lui et Son fourreau sont un. Par conséquent, Israël compte par la lune, pour se parfaire dans la Torah et les Mitsvot. Ainsi, il est également récompensé du Créateur. Cependant les nations du monde qui n’observent pas la Torah et les Mitsvot, c’est-à-dire le fourreau, n’ont même pas la lumière du soleil.

Tel est le sens de « dans l’avenir, Il sort le soleil de son fourreau ». Et ils dirent : « La Shekhina [Divinité] dans les inférieurs ; un besoin sublime ». Cela signifie que le Créateur le désire ardemment et y aspire. C’est le sens des six jours d’action, c’est-à-dire le travail dans la Torah et les Mitsvot, car « le Seigneur a fait tout pour Son propre dessein ». Et même le travail en semaine est aussi le travail de Dieu, comme il est écrit : « Il ne l’a pas créée afin d’être un chaos, Il l’a formée pour être habitée ». C’est pourquoi il est appelé le fourreau.

Le Shabbat est la lumière du soleil, le jour de repos à la vie éternelle, c’est-à-dire qu’Il a préparé le monde en deux degrés :

1. Pour que Sa Divinité soit révélée par la Torah et les Mitsvot dans les six jours d’action ;

2. Pour qu’Il se révèle dans le monde sans la Torah et les Mitsvot.

C’est le sens de : « en son temps, je vais la hâter ». Récompensés – je vais la hâter, par la Torah et les Mitsvot. Non récompensés – en son temps. Il en est ainsi parce que le développement de la création par de multiples souffrances amène la fin et la rédemption à l’humanité, jusqu’à ce que le Seigneur place Sa Divinité dans les inférieurs. C’est ce qu’il appelle « en son temps », l’évolution au fil du temps.

 

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