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Séries d'entretiens du Dr Michaël Laitman sur l'éducation

Le développement dans l'utérus

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Une émission de télévision avec le Dr Michaël Laitman
5 juillet 2010
Animée par Vinokur Eli, Invitée Limor Soffer -Fetman


E.Vinokur: Bonjour, chers téléspectateurs, soyez les bienvenus à notre programme, « Lignes directrices». Et avec nous aujourd'hui, nous avons de nouveau un expert que nous présenterons sous peu, et le Rav Dr. Laitman. Ensemble, nous essaierons de clarifier, d'extraire, de simplifier, d’éclairer la méthode de la Kabbale en matière d'éducation, ce qu'elle a à dire à ce sujet. Pour voir ensemble comment la Kabbale est vraiment continue, claire, systématique et ciblée. En fait, à travers l'histoire, une certaine méthode s’est développée et elle est très proche de nous, vraiment juste sous notre nez, nous n'avons pas encore réussi à la révéler.


Nous allons donc essayer de la révéler ensemble, tous ensembles, vous à la maison et nous ici dans le studio, et à cet effet j’ai invité divers experts et aujourd’hui Limor est avec nous. C'est déjà le deuxième programme d’une sorte de minisérie,  que nous avons mis au point concernant le développement. Limor est une psychologue scolaire et d'enfant, ainsi qu’un psychothérapeute, avec elle le Rav Dr. Michaël Laitman. Aujourd'hui, nous allons discuter du développement et y plongez. Commençons donc.



L. Soffer -Fetman: Très bien. Donc, si possible, je vais commencer avec des déclarations dont je vous ai entendu parlée, concernant le début du développement dans l'utérus, au niveau du fœtus. Il existe très peu d'informations, et ainsi, avec beaucoup de prudence, en particulier ces dernières années, plusieurs études ont été publiées, alléguant que le fœtus perçoit déjà. Ainsi, au début, ils parlèrent de la perception des sons, et en fait ...

E. Vinokur: A partir d'un mois spécifique, non? Si je ne me trompe pas.

L. Soffer: Oui, ne me demandez pas lequel.

E.Vinokur : Entendu.


L. Soffer-Fetman: Ces dernières années, des études ont trouvé que même dans l'utérus, il y a un lien et un certain type de préparation que vous pouvez faire avec le fœtus, elles ont montré que le fœtus peut entendre les voix des membres de la famille et qu’il existe une certaine connexion entre le fœtus et la famille. Il y a même des études sur des jumeaux parlant d'un certain type de lien entre les fœtus, que ceux-ci soient identiques ou non, ce qui est étonnant. Cela signifie que le fœtus perçoit beaucoup plus que nous le pensions.

Dr. Laitman: Oui, mais pourquoi êtes-vous surprise? Nous voulons diviser la nature en plusieurs parties, débrancher les connexions entre les parties et dire, je peux me relier à une partie ou à une autre quand j’en ai envi. Notre ego le fait facilement. Je suis supérieur à la nature et je fais ce qu'il me plaît avec chacune de ses parties. Si je dis que toute la nature est une et qu'elle est en fait un mécanisme fonctionnant selon un processus, cela m'oblige d’abord à étudier la nature et ensuite à en suivre ses règles.


L. Soffer-Fetman: Certainement, avant que je ne la change et que je ne la détruise. 

Dr. Laitman: Oui, peu importe que je puisse dire maintenant, « Oh, la nature est comme ça, je fais ce que je veux », nous sommes arrivés où nous en sommes aujourd'hui. Mais l'approche holistique de la nature, que la nature est un tout, intégrée, et une, est vraie, et c'est ainsi que la sagesse de la Kabbale l’a considère : comme un complexe. Et c'est pourquoi le stade fœtal, la naissance, les années d’allaitement, ou même celles de l'âge adulte sont tous un seul mécanisme, et nous ne devons pas tenir compte de ce que nous percevons dans nos sens. 

L. Soffer-Fetman: Oui mais cela semble différent.

Dr. Laitman: Il s'agit d'un système éternel, relié dans toutes ses parties, tout comme dans notre corps, chaque cellule est reliée à toutes les cellules. Donc quand on parle de fœtus, appartient-il seulement à la mère? Perd-il le contact avec son père ?  Où se trouve le père ne compte pas.

E. Vinokur: Dans le processus de développement dans l'utérus, pouvez-vous détailler les étapes que le fœtus traverse? 

Dr. Laitman: La première étape est la réception du sperme. C'est ce qu'on appelle « les 3 jours de la réception du sperme», jusqu’à ce qu’il y ait un lien entre le spermatozoïde et l'ovule, l'utérus, la paroi de l'utérus, et créant un nouveau lien. Après cela, commencent les quarante jours de la création de l'embryon. C'est quand quelque chose prend une forme nouvelle et commence à se développer. Les quarante jours comprennent les trois jours de la réception du sperme, jusqu'aux quarante jours complets.


Après quarante jours, comme nous l'apprenons dans la sagesse de la Kabbale, il existe déjà. Il est déjà un être humain, ayant la forme initiale d’un futur être humain et ayant déjà une indépendance. Après quarante jours le fœtus ne doit pas être traité comme juste un morceau de chair.

L. Soffer-Fetman: Il existe dans le plein sens du terme?

Dr. Laitman: Oui, parce qu’il a tout. Il manque dans notre perspective le fait qu’il se développe pour se connecter à nous, mais il existe déjà. Nous devons le traiter comme s’il était un être humain pleinement développé.

L. Soffer-Fetman: En fait, nous ne savons pas qu'il existe à ce stade, quarante jours.

Dr. Laitman: Nous ne le savons pas, parce que nos sens ne le perçoivent pas, mais la forme finale est déjà là.


E. Vinokur: Y a-t-il un moyen d'influencer le fœtus du stade zéro aux quarante jours?

Dr. Laitman: Absolument, avec de la musique, en lisant, et selon notre mode de vie.

E. Vinokur: Même à cet âge?

Dr. Laitman: Même avant cela!

L. Soffer-Fetman: Mais c'est un stade où la femme ne sait même pas encore qu'elle est enceinte.

Dr. Laitman: cela n'a pas d'importance.

L. Soffer-Fetman: Oh, est-ce parce qu'elle se prépare?

Dr. Laitman: Je ne sais pas. Ce qui compte est la manière dont nous organisons l'environnement autour de la femme.

L. Soffer-Fetman: Ok, maintenant parlons du premier trimestre.

Dr. Laitman: Tout d'abord, les mois sont comptés selon les mois lunaires, et non pas selon notre calendrier solaire. Pendant la grossesse, tout se déroule selon la lune, parce que ce système n'est connecté ni au soleil ni à la Terre, mais spécifiquement à la lune.

L. Soffer-Fetman: le cycle menstruel de la femme.

Dr. Laitman: Oui, car les cycles sont exclusivement liés à la lune. Trois fois trois mois font neuf mois, et comme nous le savons par expérience, le huitième mois est dangereux, il est préférable de donner naissance au septième mois.

L.Soffer-Fetman: Vraiment?

Dr. Laitman: Oui, parce qu'il y a une certaine complétude entre le septième et le neuvième mois. Il y a des centaines de pages écrites à ce sujet dans Le Talmud des dix Sefirot, c'est toute une science.

L. Soffer-Fetman: Que les hommes étudient.

Dr. Laitman: Oui.

E. Vinokur: Ils étudient leur propre développement.

Dr. Laitman: Que signifie «les hommes étudient»? Nous parlons du développement de l'âme, et le développement du fœtus est un parallèle exact. Ce n'est pas seulement un parallèle, mais le résultat du développement de l'âme. Une âme projette son développement dans le développement du corps et le corps se développe.


S'il y a un défaut dans l'âme, le corps cesse son développement. Le fait que nous créons artificiellement un défaut parce que nous ne voulons pas que le fœtus se développe- provoquant ainsi l'avortement- vient aussi du fait, qu’une cause antérieure nous pousse à agir de cette façon. Encore une fois, c'est un système, un système intégral.

E. Vinokur: Maintenant, qu’est-ce qui se développe à chaque étape? Vous avez parlé de trois mois, trois trimestres; qu’est-ce qui se développe à chacun d’eux dans le fœtus en fonction de la sagesse de la Kabbale?

Dr. Laitman: En fait, toutes les qualités les plus élevées se développent dans la première étape, dans les trois premiers mois. Ensuite, se développent des choses telles que le squelette et d’autres organes moins importants, et dans les trois derniers mois, la force se développe. Ainsi, le développement le plus important est le développement initial.

L. Soffer-Fetman: En fait, les connaissances médicales parlent du développement du cerveau dans les trois premiers mois, c'est pourquoi ils sont les plus dangereux et nécessitent le plus de précautions.

Dr. Laitman: La question est la suivante: Soit nous traitons les choses nous-mêmes sans l’aide de la médecine, qui se  développera et corrigera tous les maux sur notre planète, soit nous examinons au moins la sagesse de la Kabbale et menons une étude sur ce qu'elle dit. Dans ce dernier cas, nous atteindrons très rapidement des résultats et développerons des outils permettant au moins d’aider la femme et le fœtus.

L. Soffer-Fetman: A quand remontent tous ces écrits?

Dr. Laitman: il y a 3.500 ans.

Soffer L.-Fetman: Incroyable.

Dr. Laitman: Il y six cents ans, le Ari a écrit avec une très grande précision, de sorte que, aujourd’hui nous ne savons toujours pas. Dans le Zohar, aussi, nous trouvons subitement écrit que la terre est ronde, et que les peuple se trouvant de l'autre côté ont apparemment la tête en bas. Il y a deux mille ans!

Donc en bref, il y a trois trimestres de trois mois.

L. Soffer-Fetman: Concernant la femme, que doit-elle faire? Y a-t-il des lignes directrices concernant son environnement?

Dr. Laitman: Une femme devrait fonctionner en complétude.

L. Soffer-Fetman: Qu'est-ce que cela signifie?

Dr. Laitman: Si nous voulons favoriser un développement correct, elle doit considérer le fœtus comme un être vivant. Elle doit parler avec lui, elle doit le considérer, elle doit chanter comme si elle chantait avec lui, jouait avec lui. Il a déjà en lui toutes les bases, et elle doit solliciter des réponses de la part du fœtus. Et alors, elle commencera à le ressentir, bien qu'il soit encore dans son utérus. Elle doit parler avec lui comme s’il n'y avait aucune séparation entre eux, aucune partition.


L. Soffer-Fetman: Mais c'est comme si elle devait imaginer sa réponse.

Dr. Laitman: Elle le sent en elle, elle sent sa personnalité. Je n'ai jamais ressenti cela, mais d'après ce que je sais de la sagesse de la Kabbale, il y a une telle possibilité d'être totalement connecté à lui, en termes de connaissances, d'esprit, de sentiments, d’histoires, de conversations, de tout, et même plus que ce qu'elle-même ressent, parce qu'elle vit par le désir du fœtus.

E. Vinokur: Vous avez dit qu'elle a besoin de chanter et de jouer, etc. Quel doit être le type de chansons, de jeux ou autres choses?

Dr. Laitman: Je ne sais pas si nous pouvons entrer dans les détails maintenant. Je dis simplement qu'en général, la mère sent le fœtus. Si vous l'orientez simplement dans la bonne direction, elle le ressentira particulièrement vis à vis de son fœtus, dans diverses situations et à des jours différents. Elle sentira tout ; la nature l'accompagnera et la soutiendra.

E. Vinokur: Qu'entendez-vous par la diriger, dire ceci ou ne pas dire cela?

Dr. Laitman: « L'âme d'une personne lui apprendra », tout simplement. Je ne voulais pas du tout entrer dans ce sujet, je ne voulais qu’éveiller la conscience de la mère sur le fait qu'elle est reliée au fœtus comme deux personnes, mais dans un lien naturel et indissoluble. Même les pensées les plus intimes de la mère sont déjà en lui.

E. Vinokur: Donc, elle doit être consciente que tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend affecte l'enfant. Si je regarde un film d'horreur, cela affectera l'enfant.

Dr. Laitman: Oui, évidemment.

Qui plus est, selon la sagesse de la Kabbale, la mère spirituelle, la mère supérieure est un mécanisme unique qui développe notre âme. Elle n'a qu'une seule chose: un mécanisme qui nous perçoit comme celui qui détermine, et elle est entièrement à notre service, au service de notre âme, pour la développer au mieux, de manière la mieux adaptée pour l'âme. C'est tout le concept de la mère.

Etre une mère signifie qu'elle n’existe que pour l'intérêt du fœtus, n'ayant rien pour elle-même, juste cela. Donc, si nous enseignons, donnons une certaine importance aux mères, même en commençant à construire cela à l'école, je pense que nous serons alors capables de développer la sensibilité des personnes, surtout envers des étrangers ou envers d'autres individus. A partir de cela, elles traverseront toutes les étapes de la grossesse correctement, et commenceront à mieux comprendre et à mieux sentir les autres. En conséquence, nous aurons des personnes qui comprendront qu’elles ne sont pas seulement connectées au fœtus, mais qu'elles sont connectées à l'ensemble de l'humanité, et en fait, nous comprendrons que nous sommes tous à l’intérieur de l'utérus de l’autre, ce qui est déjà un degré très différent.

E. Vinokur: Nous avons beaucoup discuté de la mère, je voudrais poser une question sur le père.

Dr. Laitman: Nous avons déjà répondu durant l’émission précédente, le père n'est ici absolument pas pris en considération. Dans la sagesse de la Kabbale, le père est à un degré beaucoup plus élevé que la mère. Il détermine les caractéristiques du fœtus d'une manière très précise, et la mère les développe. Ceci est appelé : Le père donne la « blancheur » et  la mère donne « la rougeur ». La mère donne des forces, ce qui est appelé « chair », mais le père donne les traits essentiels du fœtus.

L. Soffer-Fetman: Que signifie « le père donne »?

Dr. Laitman: La goutte de sperme.

L. Soffer-Fetman: Mais génétiquement, c’est moitié-moitié.

Dr. Laitman: Oui, mais nous ne parlons pas des traits corporels. Nous parlons plus de l'approche inhérente à la vie. Ce sont des choses plus intrinsèques, transférées par le père. Tout le début du fœtus descend en cascade du degré du père jusqu’à la mère, puis elle le porte, c’est-à-dire, le père est néanmoins le premier, et détermine beaucoup ici. Je ne veux pas dire que la mère n’est qu’une maison de développement, comme un incubateur, mais il y a encore ici une relation dans laquelle le père donne cette goutte de sperme, il n'y a rien que vous puissiez faire à ce sujet, et c’est ce qui se développe.

L. Soffer-Fetman: C'est vrai.

Dr. Laitman: Ceci est une chose. L'autre chose est que je ne peux pas dire pour les situations dans notre monde, mais dans la spiritualité le père détermine tout ce que la mère aura. Disons-le de cette façon, le mécanisme de la mère est destiné à adapter ce que le père détermine pour le fœtus. C'est comme si la mère était une sorte de moyen de coordination entre le père et le fœtus. Excusez-moi de rabaisser apparemment le degré de la mère, mais je tiens à souligner que le père ne doit pas être totalement ignoré.

L. Soffer-Fetman: Vous avez fait de lui le plus important.

Dr. Laitman: Il y a ici une répartition des rôles très subtile, tout à fait fondamentale, et l’un n’interfère pas avec l'autre.

L. Soffer-Fetman: Mais vous dites qu'il y en a un qui est plus important et l’autre qui l'est moins.

Dr. Laitman: Non, je ne pense pas que vous pouvez avoir l'un sans l'autre. Je suppose qu'il n'y a pas encore d'études à ce sujet, mais il y a une grande différence si la famille est monoparentale.

L. Soffer-Fetman: En fait, il y a des études sur ce sujet, sur le père qui sauvegarde la mère et l'environnement de l'enfant, et qui rappelle à la mère qu'elle appartient aussi à son système. C’est-à-dire, le père a beaucoup de fonctions, bien que moins directes.

Dr. Laitman: Je pense que, précisément avec cela, nous le léguons aux enfants pour le maintenir aussi dans le futur.

E. Vinokur: Alors, pour résumer, quelle est la répartition des rôles entre le père et la mère?

Dr. Laitman: Selon la sagesse de la Kabbale, ce sont des sujets très profonds et très élevés. Il y a une division, le père n'influence pas vraiment l'enfant directement.

 Dans tous les cas, ce que la femme veut, l'homme doit le faire. Ceci est certain à l'égard de l'enfant. Mais lui-même ne s’approche pas du tout de l'enfant, sauf à travers la mère, jusqu'au moment où le père commencera à éduquer.

E. Vinokur: Y a-t-il à ce sujet une différence entre les garçons et les filles?

Dr. Laitman: Dans la sagesse de la Kabbale, nous parlons des garçons parce que c'est la force de surmonter, la force de l'écran et la lumière réfléchie, comme nous l'appelons. En ce qui concerne les filles, je pense que c'est certainement différent. Prendre soin des filles se fait entièrement par la mère et le père devrait être derrière la mère.


Avec les garçons, le père et la mère doivent tous les deux se préoccuper de manière à ce que le fils sente,  qu'il a un père dès le premier jour à la différence de la fille. Plus tard, il sera entre les mains du père. Le fait que de nos jours, nos garçons soient pris en charge par les femmes dès la première année scolaire ou même avant, nous détruit.

E. Vinokur: Résumons l’émission. Nous avons dit que diviser la nature et les étapes en général, comme nous le faisons, est incorrecte, que nous devrions plutôt nous y rapporter de manière holistique, comme un seul système. Nous l’avons découpé en tranches, parce que nous voyons une réalité séparée, mais la réalité est un tout.
Nous avons également dit qu’après quarante jours le fœtus a déjà sa forme complète. Il y a trois jours de réception, puis quarante jours, étape au cours de laquelle l'être humain est formé.

Puis nous avons parlé de ce processus divisé en trois trimestres, ainsi que du développement qui commence en fait de l’intérieur vers l'extérieur. Cela signifie que, les choses les plus internes se développent au cours des trois premiers mois.

Nous avons également dit que le rôle de la mère est extrêmement important. Comme la mère dans la spiritualité, elle ne devrait se soucier que du fœtus et être consciente que tout ce qu'elle fait affecte toute la grossesse, que le fœtus est une partie d'elle-même et que si elle essaie vraiment, elle sentira son fœtus, ils seront effectivement comme un seul tout.
Enfin, nous avons dit que le père a également un rôle, et même très important. Le père apporte les qualités internes et la mère fournit l'environnement, de même qu’elle développe le fœtus.

Dr. Laitman: Oui, mais le père doit montrer les limites extérieures de la cellule, et les enfants devront le sentir.

E. Vinokur: Très bien, et nous avons également dit que si la femme demande quelque chose, le père doit le faire, particulièrement en ce qui concerne l'enfant. Ceci est un conseil très important que nous devons mettre en œuvre.

 

 

Le développement humain

Avec Limor Soffer-Fetman, psychologue de l’éducation et psychothérapeute, et Eli Vonikur, éditeur du contenu éducatif pour Bnei Baruch Institut de recherche et d’éducation.

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Eli Vinokur: Aujourd'hui nous allons parler de développement humain, en particulier, des étapes de développement de l'enfant. Nous allons aussi entendre ce que la sagesse de la Kabbale a à dire sur le sujet. Alors sans plus tarder, commençons.

Limor Soffer-Fetman: Lorsque j'ai rencontré les matériaux de la sagesse de la Kabbale, j'ai été surpris que, a) la méthode a quelque chose de très cohérent. C'est comme si elle est construite sur des fondations ou des concepts qui sont continuellement en développement, sans pour autant se contredire les uns les autres, qui coïncident. C'est comme une méthode unique et uniforme.

Donc, si je puis me permettre, Comment est-il possible qu'il existe une seule méthode, alors que nous avons au moins dix-huit approches psychologiques pour expliquer la même chose?

Michaël Laitman: Le fait est que dans toute notre approche dans ce monde, même dans la science, nous recherchons un monde que nous ne connaissons pas. Je parle de ceux qui veulent sincèrement faire de la recherche, être honnête avec eux-mêmes et avec les autres, sans calculs, sans vouloir se faire un nom pour eux-mêmes ou pour être connu comme des pionniers. Je parle de véritable recherche, celle qui est déterminée par la nature du chercheur et de sa perception, par les groupes, par les époques, et la localisation de l'examen. Le problème est que cela est constamment soumis au changement.

Dans la sagesse de la Kabbale, toutefois, nous venons d'une base qui est générale pour tous - la base de la nature, le désir de plaisir, le désir d'épanouissement. Nous ne parlons que de cette fondation, et toujours à partir de ce point lorsque nous faisons des recherches, donc nous n'avons pas de problème.

Voilà comment j’examine cela: d'abord, le désir de recevoir a été créé, qui commence à évoluer à travers le degré du minéral, la création de la matière inanimée, puis la végétation. Au niveau végétal, le désir de recevoir souhaite se développer et il en résulte que les plantes sortent du minéral. Puis vient l'animal, qui non seulement grandit de plus en plus, il est également en mouvement, et a des moyens de se reproduire. Et enfin, il y a l'homme. C'est ce que nous voyons dans l'évolution.

Je construis tout au-dessus de l'ego, au-dessus du désir de plaisir qui existe dans toute créature, et qui se développe de génération en génération. En d'autres termes, le premier élément que je crée dans mon esprit, c'est le désir de recevoir, selon le niveau de développement que j’étudie. Je n'accepte pas ces choses comme allant de soi, mais parce que cela me donne une base uniforme, c’est très utile pour moi en m’évitant les confusions.

Limor Soffer-Fetman: Est-ce que cela veut dire que ce n'est pas seulement une méthode pour expliquer le développement d'un individu, mais aussi le développement de l'ensemble de la nature?

Michaël Laitman: Oui, bien sûr, depuis le début.

Eli Vinokur: Pendant que nous parlions avant l’émission, Limor a expliqué qu'il existait de nombreuses écoles en psychologie, qui divisent le développement humain en différents types de développement.

Michaël Laitman: Quand on regarde cette évolution, nous voyons que tout évolue jusqu'à un certain point. Aujourd'hui, nous sommes à une étape sans précédent, le stade unique. Jusqu'à présent, cela a été un développement relativement linéaire du désir de plaisir, ce que nous appelons "le désir de recevoir," l'ego. Il ne cesse de nous pousser à nous développer, à conquérir, à découvrir le monde, et à établir toutes sortes de sociétés humaines.

Mais aujourd'hui, nous sommes dans une situation unique. Cela peut être détecté plus nettement chez les enfants que chez les adultes parce que les adultes ont encore leur «charge» du siècle précédent, ils sont encore dans la réalisation de leurs rêves. Mais les enfants n'ont pas ces illusions, ils ont une approche très différente de la vie, fondamentalement différente de ce qui existait auparavant.

Il y a cinq cent ou mille ans, si le père était un fermier, le fils serait un agriculteur, si le père était un quincallier, le fils serait un quincaillier.

Tout était connu dès la jeunesse. Il savait qu'il allait épouser la fille du voisin, et que sa maison et la terre serait ici. Aujourd'hui, de telles choses n'existent plus. Les générations sont complètement déconnectées. Les parents ne savent pas ce que leurs enfants pensent ou ce qu’ils veulent, ils ne peuvent pas comprendre leur approche et leur perception de la vie.

Limor Soffer-Fetman: Cela conduit également à une grande partie de l'intolérance. Je rencontre les enfants intolérants à un très jeune âge, intolérants envers l'école aussi.

Michaël Laitman: Oui, parce que leur ego a tellement grandi, ils ne peuvent plus le satisfaire. Il est déjà sur une dimension plus élevée: ce monde ne les satisfait pas, mais ils ne savent pas où trouver de la satisfaction. Les enfants sont dans une situation où ils ne peuvent pas trouver quelque chose qui en vaille la peine.

Limor Soffer-Fetman: Cela est perçu par les parents comme une mauvaise génération, indisciplinée, paresseuse, intolérante à l'égard du travail.

Michaël Laitman: Mais qu’en serait-il, si un enfant répondait honnêtement à ses parents, que dirait-il? «Que voulez-vous que je sois? Que je sois médecin, architecte, avocat, comptable?" On voit bien que cela est vide dès le départ. Pire que vide, comme une prison: une vie où vous travaillez du matin au soir, dix, douze heures par jour. Et peut-être vous gagnez bien votre vie et vous n’avez pas de soucis sur le plan matériel, mais cela est inutile, insipide.

Limor Soffer-Fetman: Ce qu’ils disent, «Je ne veux pas travailler si dur et ne pas avoir de temps libre, je veux du temps libre maintenant, je ne veux pas faire d’effort »

Eli Vinokur: S'agit-il d'une génération plus développée, une génération qui veut tout maintenant, tout de suite? C'est comme si la génération précédente était plus développée. Nous voulions réaliser quelque chose, nous avons eu des aspirations. Ici, il semble qu’au contraire - pas d’aspiration, aucun désir, seulement la liberté aujourd'hui. Cela ne semble pas plus développé.

Michaël Laitman: Cela est au-dessus de nos désirs, au-dessus de nos aspirations, aujourd'hui les jeunes les trouvent vides. Tout ce qui évolue, évolue toujours vers le haut. «Et maintenant?" Ici nous sommes dans une situation très précaire. Je vois les enseignants, les éducateurs et les enfants comme étant vraiment sans défense, ils ne savent pas comment résoudre le problème.

Limor Soffer-Fetman: Je ne vois pas un seul système qui soit satisfait. Et au sein du système, les enfants ne sont pas contents, les enseignants ne sont pas contents, les dirigeants ne sont pas contents, et les professionnels sont ne réussissent pas.

Michaël Laitman: Et il ne semble y avoir aucune méthode.

Soffer Limor-Fetman: Exact.

Michaël Laitman: En d'autres termes, dans le passé nous cherchions une méthode, maintenant nous sommes arrivés à une situation où tout ce que nous voulons, c'est d’éteindre le feu. Le Ritalin est notre seule arme, et c'est vraiment un très gros problème.

Ici, nous allons avoir besoin du pouvoir de la véritable Torah, comme il est écrit: «J'ai créé le mauvais penchant, j'ai créé la Torah comme une épice," puisque nous ne trouverons pas de satisfaction pour un seul de nos désirs. Nous sommes une génération qui est vraiment perdue.

Peut-être que vous n'arrivez toujours pas à le voir, mais le temps viendra où les gens ne seront pas en mesure de se satisfaire de quelque façon ou en quoi que ce soit. Le désir populaire pour les médicaments ou pour les loisirs comme aller à la plage auront disparu. Ils sentiront soudain ces désirs là vides. Et puis il y aura un tel cri de détresse terrible.

Et puis nous allons arriver à une situation vraiment positive: les gens vont découvrir la sagesse de la Kabbale. C'est à dire, ils vont découvrir qu'il existe une plus grande force de la nature. Il y a une telle force de la nature, que nous ne pouvons évoquer que si nous nous unissons. Et ici nous arrivons à une solution qui est d'une part très proche de nous, et d'autre part, encore plus proche des enfants.

Limor Soffer-Fetman: Donc, c'est une question de développement. Puis-je poser des questions sur le développement?

Michaël Laitman: Oui.

Limor Soffer-Fetman: S’il existe une méthode, alors peut-être il y a aussi une explication sur ce qui a un plus grand impact sur notre développement  - notre environnement social ou nos gènes?

Michaël Laitman: Non, il n'y a pas de solution unique, et il ne peut y avoir une solution unique car elle dépend de la corrélation, de la mesure dans laquelle l'intérieur, ce qui signifie ce que l'on est né avec, est en harmonie avec l’environnement.

Limor Soffer-Fetman: Vous voulez dire les tendances?

Michaël Laitman: Ses tendances naturelles, appelons-les des instincts, avec ce qui est acquis à la maison durant l'enfance, avant d'entrer dans la société, disons jusqu'à l'âge de trois ou quatre ans. En d'autres termes, tout ce qui lui est enseigné quand il naît. Cela est considéré comme «l'intériorité». Au-delà, c'est l’entourage.

Si nous organisons l'environnement correctement, tous ces traits intérieurs peuvent être dirigés dans la bonne direction, et une personne les utiliser correctement, même s’il ou elle n'a pas été si bien élevée ou a une hérédité moins que favorable.

Limor Soffer-Fetman: Aujourd'hui, je rencontre beaucoup de frustration chez les parents. Ils ne savent pas quoi faire.

Michaël Laitman: Le système, le système éducatif, devraient commencer par eux, au moins pendant la période avant qu'ils ne deviennent parents.

Eli Vinokur: Que doit-on enseigner à un tel couple? Qu'ont-ils besoin d'acquérir?

Michaël Laitman: Tout ce que nous venons de dire, le désir de l'homme, qui est le moi, comment il évolue, pourquoi nous nous retrouvons avec les frustrations et le vide dans nos vies, pourquoi est-ce particulièrement le cas dans notre génération, et la différence entre les aspirations de la jeune génération par rapport à la génération précédente.

Quand ils deviennent parents, c'est un changement radical. C'est un énorme changement psychologique entre la période pré-parentale et le congé parental. Nous devenons conservateurs. Nous voulons placer le bébé tout comme des animaux dans la nature. Nous baissons par rapport au degré de l'homme vers le degré animal. Nous traitons nos enfants de la même façon que les animaux pour les protéger. Ce qui est correct, il devrait en être ainsi. La nature évoque la force de protection des animaux en chacun de nous.

Cependant, ici nous avons besoin de sensibiliser les parents sur ce qui est de plus en plus entre leurs mains, l'avenir de leur bébé. Il n'est même pas sûr qui il ou elle deviendra, mais ce qu'ils deviendront. Les parents doivent savoir que ce futur être humain demandera quelque chose de complètement différent. Ici nous avons besoin d'élever les parents à partir du degré animal d'être deux parents d'un enfant, au niveau d'un être humain, afin qu'ils soient sur un pied d'égalité avec le niveau de l'enfant, qui exigera d'eux le bon développement. Si elles souhaitent établir leur enfant dans le nouveau monde et lui permettre de réaliser tous ses tendances, elles doivent réellement se transcender.

Limor Soffer-Fetman: Je détecte un message dans ce que vous dites, que ce n'est pas leur faute.

Michaël Laitman: Notre société toute entière est comme ça.

Limor Soffer-Fetman: Les parents se sentent très coupables de nos jours. Il y a de nombreuses émissions de télévision, par exemple, sur la façon d'être de meilleurs parents, comme si les problèmes étaient de leur faute, comme s'il y avait une méthode ou comme s’ils ne sont pas de bons parents et doivent apprendre à être de meilleurs parents, parce qu'il y a sans cesse des problèmes.

Michaël Laitman: Oui, mais où vont-ils apprendre? Il n'y a nulle part. Le problème n'est pas un système. Nous avons besoin de fournir la bonne explication, une méthode claire. Premièrement, nous devons préparer le matériel, puis construire un système qui transmettra l'information aux parents. Ici les médias devraient être très impliqués, sinon nous perdrons la bataille.

Eli Vinokur: Si j’aspire à devenir parent ou j’en suis déjà un, comment recommandez-vous que je me connecte à ce processus? Que recommandez-vous que j’apprenne ou lise?

Michaël Laitman: Selon la sagesse de la Kabbale, nous sommes dans une génération où nous devrons seulement l'étudier.

Vinokur Eli: Étudier la Kabbale?

Michaël Laitman: Pas la sagesse même. Vous, par exemple, avez étudié la psychologie, mais vous n'avez pas enseigné tout ce que vous avez appris aux parents. Vous avez seulement besoin de leur donner des conseils clairs et pratiques, qu’un parent ordinaire peut mettre en œuvre. De la même manière, je suis engagé avec la Kabbale depuis 35 ans maintenant, mais il n'est pas nécessaire de transmettre tout cela à chaque personne. De petits conseils - facilement transmis et concis - sont tout ce qu'il faut, pour que tout le monde connaisse la nature des êtres humains. La Kabbale ne donne des explications que sur la nature, rien d'autre.

Nous avons besoin d'expliquer la nature des gens, comment elle évolue, et le degré que nous atteignons, comme nous venons d’en parler. Nous devons savoir ce qui est unique dans notre génération, et à travers quel changement radical intérieur notre génération passe.

Nous sommes la première de toutes les générations qui doit relever le degré de connexion entre les gens au lieu de les exploiter. La nature nous le demande en nous montrant que nous sommes tous connectés au monde dans un lien intégral, et aussi par la crise mondiale. C'est une crise dans nos relations: nous sommes incapables de construire une société uniforme et, par conséquent, nous ne pouvons pas nous rapporter correctement à l'écologie, à nous-mêmes, ou à la société humaine. Toutes ces choses doivent être conjointes en une seule image, et alors cela sera clair pour les parents.

En fait, ici, nous pouvons atteindre les parents, car il est très difficile pour nous d'atteindre les gouvernements et toutes sortes d'organisations, car elles ne veulent pas écouter. Mais avec les parents, qui souffrent, ici nous avons quelqu'un à atteindre, quelqu'un qui veut l'entendre. Leur motivation est de voir leur enfant réussir, s’accomplir, être heureux, et sécurisé. Donc, si nous leur expliquons ce qu'ils doivent faire, je pense que nous allons réussir. Et de cette manière, à travers les enfants nous sensibiliserons aussi les parents.

Eli Vinokur: Le sujet nous nous sommes réunis pour discuter est le développement de l'individu. Pouvez-vous décrire en termes généraux les étapes du développement d'une personne dès le moment de la conception? Je demande parce que je sais que dans la Kabbale il y a une répartition claire les étapes en fonction de l'âge.

Michaël Laitman: Oui, mais ce n'est pas ce qui est le plus important. Je pense que la psychologie peut aussi convenir que beaucoup dépend de l'attitude des parents envers la vie, avant même qu'ils approchent d'avoir des enfants. Dans la sagesse de la Kabbale, nous disons que tout dépend de l'intention, sur la mesure dans laquelle les intentions sont correctes. Je pense qu'il y a une étude similaire sur les enfants non désirés et voulus, et l'attitude des parents à leur égard.

Limor Soffer-Fetman: Il existe une théorie selon laquelle fœtus sent l'atmosphère dans la famille, et il sait, comme si quelqu’un le perçoit.

Michaël Laitman: Parce que c'est un système.

Limor Soffer-Fetman: Qu'est-ce que cela veut dire, "un système?"

Michaël Laitman: La perception du fœtus est par la mère. La mère ne contrôle pas ses sens ou ses capteurs. Ce qu'elle perçoit passe par lui. C'est un mécanisme unique, du moins avec la mère. Nous ne sommes pas conscient qu'il a tout, nous pensons "il n'est pas encore développé, il n'y a rien là, mais une goutte de sperme ou quelques grammes de chair." Ce n'est pas vrai. Il existe des systèmes entiers déjà là, et seule manque la chair pour nous y rapporter, mais l'enfant lui-même existe déjà.

Eli Vinokur: Pourriez-vous préciser l'importance de l'intention?

Michaël Laitman: Tout au long de l'histoire de l'humanité, nous voyons que les gens ont été en accordant une attention croissante à la relation entre eux. Dans le passé, pour se marier, une jeune fille était apportée à un garçon, ils se mariaient et c'est tout.

Mais maintenant, la nature humaine demande émotion, connexion, quelque chose de plus intérieur, une sorte de collage, et les gens ne peuvent pas y renoncer. Nous ne pouvons plus rester avec une femme juste par un calcul mercantile, d'argent ou d'autres intérêts telles que les relations entre les membres de la famille. Je dois avoir une connexion plus profonde ici, plus humaine, plus une liaison de ma femme avec moi et moi avec elle.

Je pense donc que cette interaction est en fait très importante. Nous n'avons pas encore découvert combien elle est importante, quand nous allons vraiment nous unir. Je pense que l’étape de l'histoire où les gens se rassemblent comme les animaux de le faire, c'est déjà fini. Bientôt, les gens vont consciemment de recherche si elles peuvent être ensemble à cause de l'âme.

Eli Vinokur: Et quels seront les enfants?

Michaël Laitman: L'enfant sera le résultat du bon lien obligataire - le lien émotionnel et non pas physique. La connexion physique, aussi, comprend un vaste ensemble de choses. Même les animaux choisissent leur partenaire et ne s'accouplent pas avec n'importe quel autre animal. Il y a beaucoup à cela, mais encore une fois, avec nous, il y a une exigence supplémentaire, après tout, au-delà de la génétique, où nous nous sentons un l'autre inconsciemment à la façon dont les animaux le font.

Eli Vinokur: Vous voulez dire quelque chose de plus?

Michaël Laitman: Je pense que oui, quelque chose de supérieur. C'est pourquoi nous avons besoin d'expliquer. Et pas seulement pour les couples, mais même avant. C'est l'éducation que nous devons recevoir à l'école.

 

 

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