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1769 – L’arbre de la connaissance du bien et du mal

15 Janvier 1972

Il est écrit dans le Zohar, " L’arbre de la connaissance du bien et du mal, s’ils sont récompensés – bien, s’ils ne sont pas récompensés – mal. "

Il est écrit dans le commentaire du Soulam que s’il est récompensé, Midat ha Din [qualité de jugement] – Béhina Dalet non adoucie – est dissimulée, et Midat ha Rakhamim [qualité de miséricorde] est révélée, c’est-à-dire, Malkhout est adoucie dans Midat ha Rakhamim est révélée. Mais s’il n’est pas récompensé c’est le contraire.

Nous devrions comprendre le sens de la révélation et de la dissimulation. Il est connu que l’homme consiste de vertus et de bonnes qualités autant que de mauvaises qualités. Il en est ainsi parce qu’ " Il n’y a pas un juste qui fera le bien et ne fautera pas ". En d’autres mots, il y a toujours un manque dans une personne, quelque chose de plus à corriger ; sinon il n’y a rien de plus à faire pour lui dans le monde.

C’est comme deux hommes qui s’unissent et l’amitié est entre eux, et soudainement l’un d’entre eux entend que l’autre lui a fait quelque chose de mal. Il s’éloigne immédiatement de lui et ne peut pas le regarder ou se tenir près de son ami. Mais après ils se réconcilient.

Nos sages vinrent et dirent " N’apaise pas ton ami alors qu’il est en colère ". La question est " Pourquoi ? " Durant sa colère il voit la faute de son ami et ne peut le pardonner de toute façon, puisque la faute de son ami est révélée, et les bonnes qualités de son ami – pour lesquelles il l’a choisi comme ami – sont maintenant couvertes et seulement la faute de son ami est révélé. Ainsi comment peut-il parler à quelqu’un qui est mauvais ?

Mais après quelque temps, quand il oublie le mal que son ami lui a fait, il peut redécouvrir les bonnes qualités de son ami et dissimule les défauts de son ami, c’est-à-dire ressuscite la sensation des bonnes qualités de son ami.

Naturellement, pendant qu’il ne donne pas du pouvoir et de la nourriture aux défauts de son ami, ils sont poussés de côté et dissimulés. Il en est ainsi parce qu’en parlant de quelque chose, le discours donne de la force et des moyens d’existence à la chose discutée. De ce fait, quand la colère est oubliée, c’est-à-dire quand la peine que son ami lui a causée perd son piquant, il est possible de parler du plaisir qu’il a reçu des bonnes qualités de son amis.

L’image est mieux ressentie entre un mari et sa femme. A certains moments, ils ont dans un tel désaccord qu’ils souhaitent se séparer. Mais après ils se réconcilient. La question est " Qu’en est-il des mauvaises choses qui sont arrivées entre eux quand ils se querellaient ? Ont-elles disparues du monde ? "

En effet, nous devons dire qu’ils ont dissimulés les raisons, c’est-à-dire les défauts que chacun a vus dans l’autre, et maintenant, pendant la paix, chacun d’eux se souvient seulement des bonnes qualités entre eux, les vertus pour lesquelles ils allaient bien ensemble.

Mais même alors, si quelqu’un de la famille venait et commençait à parler soit à l’homme soit à la femme, et montrait les fautes de l’autre, il donnerait du pouvoir et de la vitalité aux choses qu’ils répriment et dissimulent, et il les exposerait. Dans cet état, l’homme peut causer la séparation entre eux.

De même entre deux amis, si une troisième personne venait et commençait à montrer à l’un des amis les fautes et les défauts de son ami, en parlant de choses qui sont dissimulés en eux, il leur donnerait pouvoir et vitalité, et cette troisième personne causerait la séparation entre eux.

Et peut-être ceci est la raison pour laquelle la calomnie est interdite même si elle vraie, puisqu’elle révèle des choses qui étaient précédemment cachées. Cela cause l’opposé – dissimule les vertus et révèle les fautes de son ami – causant ainsi la séparation et la haine entre eux. Et même si tout ce qu’il dit est vrai, la raison est comme dit plus haut – que tout dépend de ce qui est révélé et de ce qui est dissimulé.

C’est pareil entre l’homme et le Créateur. Alors que le mal en l’homme est couvert et que l’homme se considère vertueux, il se sent qualifié pour l’engagement dans la Torah et les Mitzvot [commandements/bonnes actions], puisqu’il est digne de monter en degré. Mais quand c’est le contraire, et que ses vertus sont couvertes et que seulement ses défaut sont révélées, il ne peut pas s’engager dans la Torah et les Mitzvot parce qu’il sent qu’il n’est digne de rien.

Ainsi, il se réjouira de ce monde comme une bête, puisqu’il ne peut pas être un être humain. Baal Ha Soulam disait à propos de cela qu’habituellement tant que l’homme s’engage dans la Torah et les Mitzvot, il sent sa bassesse et quand il s’engage dans les questions matérielles, il ne sent aucune bassesse.

Mais cela devrait être le contraire – lorsqu’il s’engage dans les questions matérielles, il devrait sentir sa bassesse et devrait naturellement tout faire sans entrain, et lorsqu’il s’engage dans la Torah et les Mitzvot il devrait se considérer comme complet. En effet, c’est le même problème que mentionné plus haut.

 

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